Haunted Telegraph, pour un imaginaire sonore de l’au-delà

Véronique Béland

Installation générative

Production CHRONIQUES 2020

Connecté à des capteurs permettant d’élargir le seuil de la perception humaine, le récepteur d’un télégraphe à aiguilles réagit aux variations puisées dans son environnement immédiat.

Cette démarche consiste en l’entraînement d’une intelligence artificielle pour analyser des phénomènes imperceptibles – l’évolution d’ondes électromagnétiques présentes dans l’espace sous différentes formes – afin d’y détecter du sens : paroles, mots, phrases, etc.

Le public est d’abord invité à écouter le son produit par cette étrange machine, qui transpose en fréquences audibles le flux étudié par le réseau neuronal : une sorte de bruit blanc fluctuant, dont les modulations rappellent les formants de la voix. Lorsque des occurrences sont trouvées, le télégraphe s’active pour transmettre ces messages en provenance de l’invisible. Toute l’activité de la machine est consignée au sein d’un journal de bord, permettant aux spectateurs de consulter l’ensemble des informations mystérieuses captées par ce dispositif.

Si nous semblons prisonniers de l’illusion d’un monde unique, cette installation générative tente de révéler l’imaginaire d’autres mondes possibles, parallèles ou sous-jacents à celui-ci, en s’appuyant sur les promesses technologiques du futur pour permettre une nouvelle lecture du présent.

© Pierre Gondard
© Pierre Gondard
© Pierre Gondard

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Artiste

Véronique Béland (CA)

Née au Québec (Canada), Véronique Béland vit en France depuis 2010, où elle a été diplômée du Studio national des arts contemporains le Fresnoy (Promotion Michael Snow, 2010-2012). Elle est également titulaire d’une maîtrise en arts visuels et médiatiques de l’Université du Québec à Montréal. Sa pratique artistique, qui gravite entre les arts médiatiques et la littérature, s’intéresse à des phénomènes insaisissables à échelle humaine, dans une tentative constante d’ausculter ce qui semble vide pour en révéler le contenu. Par divers protocoles de traduction ou de transcodage, qui convoquent à la fois les mondes de l’art et de la science, ses œuvres cherchent à faire contact entre le perceptible et l’imperceptible, d’où en jaillit une certaine forme de narration.

Crédits & mentions

Programmation informatique – conception sonore et interactivité : Alexandre Burton (Artificiel)
Programmation informatique – intelligence artificielle (deep learning) : Léo Dubus
Dessin des plans : Sophie Laroche
Ferronnerie : Strukenfer
Fabrication des capteurs et mécanisation du télégraphe : FabLab Les Usines
Coordination scénographie : FabLab Les Usines

Production déléguée : Association AY128 – Les Usines, en coproduction avec Avatar (Québec), Le Lieu Multiple – Espace Mendès-France Poitiers et la plateforme CHRONIQUES, soutenue par le Conseil Régional de la Région Sud et la Ville de Marseille et l’Institut Français à Paris, coordonnée par SECONDE NATURE et ZINC.

Un projet soutenu par le contrat de filière arts plastiques et visuels en Nouvelle-Aquitaine (Ministère de la Culture, Région Nouvelle-Aquitaine et Réseau Astre). Avec l’aide du CCSTI – Réseau néo-aquitain de la culture scientifique.