In times of peace – Drone Memorial

IOCOSE

Installation

Cette sculpture se veut le premier monument aux morts destiné aux pertes techniques lors d’opérations militaires.

Sur les ailes sont gravées des coordonnées et des dates de chute de drones tombés au combat. Positionnant comme victime ce qui est habituellement considéré comme perte technique, le collectif nous interroge sur notre rapport affectif aux objets connectés. Bien sûr, en glorifiant ceux qui oeuvrent à la destruction humaine, le collectif se positionne dans une démarche politique à l’échelle mondiale, les victimes collatérales dues à l’utilisation de drones ont augmenté de manière considérable depuis 2009.

Les artistes assument aussi pleinement le côté absurde de l’œuvre en créant une réciprocité entre l’Homme et la machine. Dans un monde d’après-guerre, si tant est qu’il puisse exister, quel traitement réserver aux armes de guerre? Puisque la machine remplace l’Humain et cohabite avec lui sur les champs de bataille, elle devrait recevoir les mêmes honneurs dans la vie civile.

In times of peace – Drone Memorial, IOCOSE, Biennale des Imaginaires Numériques 2018 © Pierre Gondard

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Artiste

IOCOSE

Ce collectif actif depuis 2006 s’interroge sur les mondes dystopiques. Il explore les déclins probables de ces civilisations futures, en s’intéressant au développement technologique et culturel que celles-ci vont engendrer, qu’ils soient positifs ou négatifs. IOCOSE pense qu’à long terme les sociétés technologiques de demain décevront et laisseront place à des réalités banales. Ce collectif puise donc son inspiration dans la façon dont le monde d’aujourd’hui se raconte le futur.

Crédits & mentions

Consultation ingénieurie par Ian Guy.
Video sur dronememorial.org par Celeste Lombardi et Francesco Lascari.