Installation
Installation mnémonique convoquant les langages inhérents aux courants de la nature morte flamande du XVIIe siècle, au memento mori et à la vanité, Ainsi passe la gloire du monde propose une allégorie de la destinée éphémère de l’humain et de la vacuité de ses engagements, telles des sépultures du quotidien et des inventaires de patrimoines mythologiques.
Adressant des clins d’œil à l’histoire de l’art, l’œuvre met en scène des rencontres insolites entre le familier et le sauvage, l’organique et le quotidien, tissant des liens entre éléments personnels et principes universels. Autant de récits sur la permanence des humains et des objets à travers les artefacts, cette œuvre interroge le contenu des choses qui nous survivent, mettant en exergue la fragilité de l’existence, la nature fugace et le vieillissement des Êtres.
L’œuvre prend vie de manière subtile, générant tour à tour des rotations d’objets ou des pulsations sonores en référence à la notion du temps, aux mécanismes routiniers et aux cycles inscrits dans les recommencements perpétuels.
Originaire de Montréal, Claudie Gagnon, artiste multidisciplinaire autodidacte active depuis plus d’une trentaine d’années, vit et travaille à Québec.
Sa pratique se déploie sous plusieurs formes : installation, tableau vivant, sculpture, vidéo, photo, food art, création jeune public, collage et art intégré à l’architecture. Son travail est présenté autant dans les lieux voués à l’art – centres d’artistes, galeries, musées, théâtres – que dans des endroits choisis pour leur potentiel à stimuler la création d’œuvres in situ (grange, jardin, usine, église désaffectée, appartement voué à la démolition, etc.). Elle recycle tant des objets d’usage courant que des concepts, des œuvres plus ou moins notoires de l’histoire de l’art, en plus de s’intéresser aux empreintes visuelles et sonores qui forment notre culture savante et populaire. Ses créations sont empreintes de ludisme et de poésie : à la fois ravissantes et inquiétantes, elles provoquent l’enchantement et le malaise, hésitent entre l’ordinaire et l’extraordinaire. On y retrouve des éléments périssables, comme des aliments ou des végétaux, expression des cycles de la vie et du travail du temps sur toutes choses.
Ses œuvres ont été présentées dans des centres d’artistes, des galeries, des musées et des festivals en Amérique du Nord, en Asie et en Europe. Elles font partie des collections du MNBAQ, du MACM, du MBAM, du Musée d’art de Joliette et de plusieurs collections privées. Elle a occupé les studios de Paris et de Mexico du Conseil des arts et des lettres du Québec pour des résidences de création.
Conception : Claudie Gagnon
L’artiste remercie le Conseil des arts et des lettres du Québec de son appui financier.
Une coproduction avec la Friche Belle de Mai, Molior, Avatar et des Productions Recto-Verso.
Ainsi passe la gloire du monde de Claudie Gagnon est une coproduction du centre Avatar CA.
Œuvre présentée dans le cadre de la vitrine québécoise en coproduction avec Molior, et avec le soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec, le Ministère de la Culture et des Communications du Québec et la Délégation générale du Québec à Paris.