Cosmorama observe le monde tel qu’il ne nous apparaît pas, rendant visible une strate inaccessible du spectre lumineux. Ce film interroge nos perceptions, nos représentations et tente de réintroduire les notions d’inconnu, d’incertitude et d’étonnement dans notre rapport au monde.
Tourné aux abords d’un observatoire, dans un désert de lave où la Nasa a testé le rover Curiosity avant de l’envoyer sur Mars – mais aussi dans une forêt qui témoigne de l’état de notre continent il y a 50 millions d’années – le film utilise un procédé d’imagerie infrarouge avec lequel les astronomes observent habituellement les objets du « ciel profond » tels que les planètes, nébuleuses et trous noirs situés en dehors de notre galaxie.
L’espace filmique recompose ainsi un microcosme à travers duquel émergent des sonorités elles aussi imperceptibles, qu’il s’agisse de la transposition du rayonnement de corps célestes dans le domaine audible ou de la captation des vibrations qui traversent certains des éléments filmés. Le film crée les conditions d’une expérience sensible et collective de la désorientation, du bouleversement des échelles spatiales et temporelles.
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Né en 1988 à Lyon, Hugo Deverchère est diplômé de l’ENSAD de Paris et du Fresnoy – Studio National des Arts Contemporains. Son travail propose un ensemble d’expériences qui sont autant de pistes pour interroger et évaluer notre rapport au monde. Que ce soit à partir de récits, de données collectées, d’images captées, fabriquées ou simplement trouvées, ses recherches ont recours à des procédés de modélisation, de transposition ou de conversion qui agissent comme un prisme entre le réel et ses représentations.
Hugo Deverchère
Cosmorama, 2017
Production Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains avec le soutien de Neuflize OBC