LA PERCEPTION DE L’ASTRONOME

LUCIEN BITAUX

Installation et art visuel

La perception de l’astronome est une installation composée de sources lumineuses et de sculptures mobiles fabriquées par l’artiste à partir de prismes, de lentilles et de formes transparentes. Sur les murs, des ombres et des images abstraites s’animent.

L’artiste nous immerge dans un espace instable, une sorte de cerveau mécanique. Basée sur le modèle de l’œil, l’installation propose une interprétation des réactions neuronales que nous produisons en regardant les étoiles. Différentes sculptures au centre de la pièce incarnent le rôle des idées et stimuli qui animent le cortex. Ces objets optiques représentent nos biais cognitifs et interprétatifs : placés devant un ballet de lumière, métaphore de l’astre, ils altèrent la vision pour en provoquer une autre. Des écrans reçoivent les images issues de ces objets optiques : ce sont des rétines. Les visuels qui émanent de ce générateur cérébro-cosmique matérialisent les stéréotypes mentaux qui hantent nos interprétations ; l’astre originel se déforme, s’adapte, se plie, aux interprétations cérébrales – notre vue s’inscrit entre infiniment grand et infiniment petit, entre l’au-delà cosmique et l’en-dedans mental.

Production en cours © Lucien Bitaux

En regard de La perception de l’astronome présenté à Chroniques, l’instrument Nadir, Picture Elements Explorer est exposée jusqu’au 31 décembre 2022 au sein de l’exposition Panorama 24 au Fresnoy – Studio national des arts contemporains. À elles deux, les installations confrontent l’imagination des scientifiques à la matérialité des outils de visualisation qu’ils utilisent. 

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Artiste

Lucien Bitaux (FR)

Diplômé des Arts décoratifs de Paris, Lucien Bitaux a initié la Scoposcopie, une discipline cherchant à représenter les dimensions imperceptibles. Il poursuit ce travail à propos du visible en résidence à la Cité internationale des Arts et au Fresnoy, studio national des arts contemporains. Il réalise alors le projet « Les Liminaux, métamorphose de l’être en sa vision » suivi par Valérie Jouve.

Naïvement, il cherche d’autres façons de capturer et de montrer le réel. Cette démarche expérimentale s’appuie sur la fabrication de ses propres instruments. Les dispositifs sont ainsi considérés comme le noeud entre le référent et son signifiant, entre un objet et son image. Depuis 2020, Lucien mène une thèse en création artistique intitulée « Les imageries exploratoires — une mise en regard des visualisations astronomiques et des pratiques photographiques expérimentales », codirigée par Nathalie Delbard et Melik Ohanian en partenariat avec le Fresnoy et l’université de Lille. C’est dans ce contexte qu’il a effectué deux résidences en 2021 : l’une avec le programme européen STARTS et le Kikk Festival à Namur pour un travail entre arts et sciences, l’autre avec les Ateliers Médicis. Il aborde ces sujets avec de nombreux artistes et scientifiques, comme Joan Fontcuberta ou l’astrophysicien Jean-Philippe Uzan, lors de séminaires et conférences.

Crédits & mentions

Création réalisée en coproduction avec la plateforme CHRONIQUES CREATIONS, soutenue par la DRAC Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Ville de Marseille et l’Institut français à Paris.

Avec le soutien du Fresnoy– Studio national des arts contemporains.


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