Millennium Ginseng Project

KU KUANG-YI

Installation vidéo

En médecine traditionnelle chinoise, la consommation du ginseng stimule le Jing Qi (en mandarin 精氣 jing/essence et qi/vitalité) ; en effet, le ginseng pousse dans des environnements rudes et naturels et sa racine s’apparente à une forme humaine.

Consommer du “qi” surpasse donc la simple ingestion de la racine et il est généralement admis qu’une plante âgée de plusieurs années permet d’augmenter plus encore sa vitalité. Dans la pharmacopée traditionnelle, on attribue une valeur supérieure au ginseng sauvage par rapport à celui cultivé.

Cet intérêt marqué a entraîné la multiplication des récoltes illégales et mis gravement en danger le ginseng sauvage en Amérique du Nord et en Extrême-Orient. En résulte un conflit sérieux entre la ‘biodiversité’ comme approche contemporaine de la conservation écologique et la valeur culturelle traditionnellement admise de la médecine asiatique. L’ambition du Millennium Ginseng Project est d’apporter des solutions permettant de résoudre la complexité de cette situation à cheval entre modernité globalisée et tradition asiatique.

En coopération avec des scientifiques, l’artiste Kuang-Yi KU a conçu plusieurs nouvelles espèces de ginseng de culture dont les effets, tant sur le plan conceptuel que culturel, sont bien plus puissants que l’espèce sauvage. Ce nouveau ginseng se présentera comme un médicament hybride, résultat de l’alliance de la science occidentale et de la médecine traditionnelle chinoise. Reposant sur plusieurs déclinaisons science-technologie, ce projet s’organise en trois expérimentations : ‘la serre de l’extrême’, ‘le ginseng lunaire’ et la ‘ferme à voyager dans le temps’.

© Gregoire EDOUARD
© Gregoire EDOUARD
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Artiste

KU Kuang-Yi (TWN)

Kuang-Yi Ku est né et a grandi à Taipei (Taiwan), il est installé aux Pays Bas depuis 2016. Il a mené de front trois maîtrises en design social à la Design Academy d’Eindhoven, en médecine dentaire à la National Yang-Ming University et en communication et design à la Shih Chien University.

Après un début de carrière comme dentiste, Kuang-Yi Ku a choisi de se consacrer une recherche en bio-art et en design social. Il a fondé TW BioArt (communauté en bio-art) afin de stimuler les approches en bio-art et les liens Science + Art à Taiwan. Son travail interroge régulièrement le corps humain, la sexualité, les interactions entre espèces et la technologie médicale. Ses recherches le poussent à creuser les relations entre technologie, individus et environnement.

Son œuvre “Tiger Penis Project” a été primée en 2018 comme Gijs Bakker Award, prix annuel du meilleur projet de maîtrise de la Design Academy d’Eindhoven. Il a également reçu le premier prix de la Taipei Digital Art Awards en 2015 avec “The Fellation Modification Project”, où sont mêlées modifications corporelles, études du genre, théorie queer et médecine dentaire.

Crédits & mentions

Ce projet est soutenu par Taiwan Contemporary Culture Lab.


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