2024
Performance
Conçu dans le contraste et la diversité d’une double identité marseillaise et aixoise, CHRONIQUES est, aujourd’hui, un rendez-vous artistique international reconnu mais aussi une organisation humaine dont l’obsession n’a pas changé depuis plus de 20 ans : la recherche de nouvelles esthétiques et imaginaires qui éclairent l’ambivalence de notre rapport aux technologies.
Est-ce la nature d’une organisation humaine ou ses actions qui la définissent le mieux ? Sommes-nous une biennale, une plateforme, un réseau, un label ? Ou bien ce que l’on fait : des expositions, du soutien à la création, des formations, des rencontres ? Tous ces mots sont justes et pourtant aucun ne nous renseigne sur la singularité de CHRONIQUES. Pour la saisir, il convient de formuler une autre hypothèse : être ce qu’on imagine.
Nostalgique de la techno des années 90, passionné par cette époque qui a vu naître une techno brute, épurée et incisive, Birth of Frequency vise, à travers la musique, l’expression de certaines pensées et de sentiments abstraits. Avant tout (et toujours) DJ, jouer en live est pour lui le meilleur moyen de concrétiser sa vision de la techno “de façon transitoire”. Il se remet en question jour après jour afin de délivrer des prestations et des productions toujours plus personnelles et réfléchies. Sa musique, simple et innocente est à l’image de son caractère. Polegroup, Construct Re-Form, Enemy ou encore Granulart Ltd, autant de labels de renom qui se sont ouverts à lui pour qu’il puisse s’exprimer et faire évoluer sa musique. Chaque disque est en étroite relation avec les autres. Ils véhiculent chacun une partie de l’histoire que Birth of Frequency veut raconter.
Né en 1989, Abdessamad El Montassir vit et travaille entre Boujdour, Rabat et Marseille. Ses recherches sont axées sur une trilogie : le droit à l’oubli, les récits fictionnels et viscéraux, et le trauma d’anticipation.
Dans l’ensemble de son travail et de ses recherches, l’artiste met en place des processus réflexifs qui invitent à repenser l’Histoire et les cartographies à travers les récits collectifs ou fictionnels et les archives non matérielles. Dans un même temps, ses projets questionnent les traumatismes et leurs influences sur les individus, leurs comportements et leurs évolutions socio-politiques, et déploient des processus où ces traumatismes servent à l’historisation.
Ces problématiques, Abdessamad El Montassir les aborde en prenant en considération les savoirs des identités qui ne sont pas humaines – les plantes et les récits viscéraux – afin de faire émerger des manières renouvelées de penser nos environnements.
Production, co-production…