Fanatique de bidouillage, Maxime Damecour fait rencontrer la mécanique à la matière pour animer cette installation poétique. Le fil semble bouger dans le sens contraire de son mouvement, les images deviennent des “plans cinématographiques”. L’artiste joue avec les limites de la gravité, en faisant exister l’objet plus dans notre imagination que dans la réalité.
De la même façon que l’on modifie un film en manipulant la pellicule au montage, on peut faire de même avec un matériau qui semble solide, avec un peu de connaissance informatique. Ici, les matériaux semblent montés “plan sur plan”. Ce procédé, habituellement utilisé au cinéma, est traduit matériellement. Les images semblent saccadées, elles se coupent abruptement pour signifier un avancement temporel. Le cinéma, tellement présent au quotidien, influe notre façon de voir.
Cette animation provoque une sensation étrange, de fait, l’artiste questionne notre rapport au réel, tout ce qui est vu ne peut être cru.
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Artiste pluridisciplinaire basé à Montréal, Maxime Damecour se qualifie lui-même d’« artiste supermédia audiovisuel ». Passionné d’open source et de bricolage technologique, il promeut l’utilisation des logiciels libres et a cofondé un hackerspace. Après avoir étudié les arts numériques à l’Université Concordia, il devient membre du centre d’artistes Perte de Signal et travaille sur de nombreux projets mêlant le son, le mouvement, la mécanique, la plastique et la lumière.
Sculpture cinétique compatible avec les compagnies aériennes par Maxime Damecour
Tous les effets sont visibles à l’œil nu, sans fort clignotement.
Production : PERTE DE SIGNAL/ nnvtn.ca