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Depuis quelques années, un nouveau type d’influenceur gagne du terrain : les influenceurs virtuels. Beaux et lisses, ces avatars créés de toutes pièces ont chacun une histoire à raconter, partageant leurs goûts, leurs passions et leur vision avec leur communauté par le biais d’un récit transmédia. Ils promettent de rester éternellement jeunes et à la mode, et de ne jamais avoir de problèmes de réputation. À l’instar des influenceurs physiques, ces êtres numériques font la promotion de marques et de produits auprès de leurs abonnés. Et comme ils sont également disponibles à tout moment, qui de mieux qu’eux pour prospérer sur le nouveau marché virtuel en pleine expansion ?
Incarnant le concept de beauté et de perfection, EMI est une influenceuse virtuelle adulée jusqu’au jour où le doute s’immisce. Et si la tendance était de ressembler de moins en moins à un être humain ?
CGI, AI image generators, programme créé pour automatiser le traitement des vidéos, mais aussi des techniques traditionnelles comme la prise de vue réelle ou le maquillage FX, EMI explore différents procédés dans une atmosphère de vlogs viraux et de selfies colorés.
EMI est un projet hybride qui comprend un court métrage et une page web avec des NFT.
Née en France en 1995, Bruxelloise d’adoption, Ethel Lilienfeld interroge dans ses œuvres l’impact grandissant du corps virtuel sur le réel et sur la vie quotidienne. Elle fabrique des images étranges qui exacerbent la tension entre le fantasme et la folie. Le travail d’Ethel Lilienfeld explore les questions des normes sociales, des standards esthétiques et les concepts d’identité et de genre.
Le corps occupe une place importante dans la plupart des propositions agencées par l’artiste. Si elle utilise la photographie, l’installation vidéo, ou le film, ses dispositifs n’en restent pas moins relatifs à la sculpture et le rapport à l’espace y est capital. Dans ses vidéos, Ethel Lilienfeld module avec les acteurs, les décors et les objets en puisant tantôt dans la fiction, tantôt dans le réel.
Après un master en arts visuels à La Cambre (Bruxelles) en 2020, Ethel Lilienfeld a obtenu un post-graduate au Fresnoy – Studio national des arts contemporains en 2023. Elle a récemment remporté plusieurs prix dont la Villa Albertine Grant / Étant Donnés Contemporary Art (2023).
Le travail d’Ethel a été présenté dans des lieux tels que la Biennale Fotofest (Houston, USA) ; MEET – Digital Culture Center (Milano, IT) ; Alan Kadıköy _ Noise Media Art (Istanbul, TR) ; IMAL Center for digital cultures and technology (Bruxelles, BE) ; L’Opéra de Lille (Lille, FR) ; Les Safra’Numériques (Amiens, FR) ; Le Cube (Garges, FR) ; etc.
Production Le Fresnoy – Studio national des arts contemporains en Co-production avec La Fédération Wallonie-Bruxelles