jeu. 10 novembre 2022
17h ➝ 22h
Parking R0
Friche la Belle de Mai
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En coproduction et coréalisation avec Lieux Publics – centre national & pôle européen de création pour l’espace public
Avancée Immobile est une installation cinétique et sonore qui utilise la lumière diffuse, afin de créer un environnement immersif dans lequel le spectateur occupe une place centrale. Présentée dans un environnement obscur, baignée dans un brouillard artificiel, la pièce délimite un espace composé de cadres de grande taille suspendus par des câbles à hauteur d’homme et disposés les uns derrière les autres (entre 10 et 20 cadres).
La lumière, en parcourant les cadres, se déploie sous une forme d’onde d’une extrémité à l’autre de l’espace. En simulant un mouvement, elle projette les ombres des cadres et des spectateurs dans l’espace, elle joue sur le phénomène de la persistance rétinienne. Le contraste du noir et du blanc génère des effets de transparence et d’opacité autour et à l’intérieur des cadres, provoquant ainsi une perte de perception de l’espace.
Le spectateur est pris dans un jeu de va-et-vient d’apparition / disparition au cœur-même de ce dispositif immersif qui joue rapport au temps et à l’espace, de ce qui est vu et de ce qui ne sera plus vu.
Avancée immobile succède à Negative Space, pièce créée à la Gaîté Lyrique en mars 2021. Pièce pour “black box”, Negative Space est issue d’un espace muséal. Avancées Immobiles ambitionne, à l’instar de pièces précédentes de l’artiste, d’utiliser l’architecture environnante comme support.
Cette oeuvre est un projet d’art lumière dont l’inspiration est issue d’un souvenir d’enfance nocturne. Au delà de sa génèse, c’est une sculpture animée dont l’obscurité est la matière première au même titre que son négatif, la lumière. Cette création, dans ses dimensions conceptuelles et physiques, est rendue possible par la stricte absence de la lumière du jour.
C’est une succession d’arches, un tunnel, de préférence une architecture moderne ou contemporaine qui serait le meilleur écrin pour Avancée immobile. L’intention étant de détourner un espace fonctionnel au profit de l’univers de l’artiste.
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Le travail d’Olivier Ratsi pose la réalité objective, le temps, l’espace et la matière comme autant de notions d’information intangibles. Se basant sur l’expérience de la réalité et de ses représentations ainsi que sur la perception de l’espace, il conçoit des œuvres qui amènent le spectateur à se questionner sur sa propre interprétation du réel. Durant le processus de création, Olivier Ratsi met en œuvre des dispositifs de déconstruction des repères spatio-temporels en s’appuyant sur la technique de l’anamorphose qu’il développe au cours de ses recherches.
Opérant une cassure dans la réalité objective, ses créations ne se veulent pas tant un déclencheur d’émotions ou un moyen de perturber les sens qu’un catalyseur de points de vues, de références culturelles et psychologiques. Ainsi, le spectateur n’est nullement privé de sa capacité subjective de reconstruction/reconstitution de la réalité et est invité à prendre position afin de vivre l’œuvre en fonction de son propre ressenti.
Olivier Ratsi est connu comme l’un des co-fondateurs et ancien membre du collectif d’artistes AntiVJ. Travaillant maintenant comme artiste solo, il a présenté ses oeuvres lors d’expositions individuelles et collectives à travers le monde, notamment à la Galerie Denise René et Galerie Charlot à Paris, Atsuko Gallery à Tokyo, Puerta Roja à Hong Kong, Odalys à Madrid et Wood Street Galleries à Pittsburgh. Ses œuvres ont été exposées dans des musées tels que La Gaité Lyrique à Paris, Center for International Light Art à Unna, OCT Museum à Shanghai et K11 Art Village à Wuhan, D-Museum à Seoul et le National Taiwan Museum of Fine Arts à Taichung. Il présente régulièrement son travail dans de nombreux festivals et événements en France et à l’international, dont Elektra, Mutek et International Digital Arts Biennial à Montréal ; Biennale Némo, Mirage, Bains Numériques, L’Ososphère, en France, FIMA au Mexique, LEV en Espagne, Signal en République Tchèque, Sonica au Royaume-Uni et en Slovénie…
Création réadaptée de la plateforme CHRONIQUES CREATIONS, en coproduction avec Lieux Publics, centre national et pôle européen de création pour l’espace public.
Conception, réalisation, création sonore : Olivier Ratsi.
Création originale issue de l’exposition Heureux soient les fêlés, car ils laisseront passer la lumière, Exposition monographique 2021 / Paris, France.
Commissariat : Jos Auzende pour la Gaité Lyrique. Production exécutive : Crossed Lab.
Production exécutive : Crossed Lab.