D’un soleil à l’autre est le titre de cette installation, composée de deux gongs martelés à la main et reliés à une antenne radiotélescopique dressée à quelques dizaine de mètres de là dans le parc.
« Les événements sonores perceptibles dans cette pièce sont le fruit de la captation, en temps réel, de la fréquence du champ électromagnétique généré par le soleil », explique Stéphane Thidet.
Chacun des deux gongs possède des propriétés plastiques et sonores propres ; l’un se fait l’écho des fréquences basses, l’autre des aiguës.
« Tout corps céleste émet une fréquence inaudible dans l’espace, du fait du vide qui le caractérise. Ce qui m’intéressait, c’était de trouver le moyen de ramener, quasi matériellement, des événements aussi lointains. Je ne voulais pas utiliser des haut-parleurs, par exemple, qui ne font que transcrire, mais faire traduire le phénomène par un instrument de musique, pour créer un rapport très physique. »
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Stéphane Thidet, né en 1974, vit et travaille à Paris et à Aubervilliers. Diplômé de l’École nationale supérieure des Beaux-arts de Paris et de l’École supérieure des Beaux-arts de Rouen, il est représenté par les galeries Aline Vidal à Paris et Laurence Bernard à Genève.
Ses œuvres suggèrent un ailleurs, une fiction non accessible mais perceptible, qui confronte le spectateur à un nouvel “état des choses”. Stéphane Thidet crée des univers où s’opèrent des décalages, des pas de côté. Ses œuvres mettent en scène sa vision de la réalité imprégnée de fiction et de poésie. Il aime à se situer dans cet entre-deux et jouer avec les limites de ces espaces fictionnels et réels. S’appuyant sur des situations de la vie courante, il y décrit la notion d’instabilité face à l’érosion du temps et de l’action qui mène à leur disparition.
Collection MAC VAL – Musée d’art contemporain du Val-de-Marne