Le cercle vide

STÉPHANIE ROLAND

Film

Rien ne survit vraiment ici.

Le fond est si profond qu’aucune lumière n’y pénètre jamais.

Très peu de bateaux y passent.

Ce documentaire expérimental dresse le portrait d’un objet spatial et sa chute jusqu’aux ténèbres d’un cimetière spatial, une scientifique nous dévoile son attachement pour cet objet et l’absence d’images documentant ce lieu mystérieux. Voyage de Science-Fiction inversé, cet essai mélange archives réelles et fictives pour nous guider, tel un stalker, aux périphéries d’un lieu invisible.

En général, un héros de Science-fiction part vers un ailleurs, une autre planète, un système solaire, il s’éloigne de la planète pour de nombreuses raisons possibles. Ici, on explore aussi des terres inconnues, mais le mouvement est inversé, l’objet spatial retourne vers la terre, plonge dans l’eau et revient au coeur de la terre.

De la même manière, je voulais entreprendre un voyage dans la matérialité du cinéma.

On part du Digital Cinema 4K contemporain, typique des films de SF, pour revenir ensuite vers de l’archive, à la fois réelle et fictive, en pellicule. Les images abstraites ont été réalisées avec une caméra homemade, qui mélange les propriétés d’un sonar et d’un instrument pour analyser les exoplanètes, reliant ici l’océan et l’espace.

La vaste majorité des protagonistes de SF sont des hommes blancs occidentaux entre 30 et 50 ans. Il est important pour moi que le seul personnage présent ici soit une femme scientifique d’une cinquantaine d’années, tranche d’âge et sexe sous-représenté dans le domaine scientifique ainsi que dans la représentation cinématographique en général.

© Stéphanie Roland

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Artistes

Stéphanie Roland (BE)

Stéphanie Roland est une artiste visuelle et réalisatrice belgo-micronésienne.

Elle réalise des films et des installations qui explorent, entre le documentaire et l’imaginaire, les structures invisibles du monde occidental, les larges échelles du temps et les hyperobjets. 

Elle puise son inspiration dans des champs variés, allant de écologie à la politique, en passant par la géologie et le cosmos.

Après avoir été diplômée de La Cambre et avoir suivi la classe de Hito Steyerl à l’UDK Berlin, elle a effectué un cursus au Fresnoy – Studio National. Son travail est régulièrement présenté au niveau international, ses projets ont été inclus dans des expositions d’institutions majeures parmi lesquelles le musée du Louvre, le musée Benaki, le Botanique, la Biennale internationale d’art de Kampala et le Wiels. Breda Photo, Belfast Photo festival, Manifesto, Encontros da Imagem, BIP Liège, MOPLA et Unseen font partie des festivals dédiés à la photographie auxquels elle a participé. En 2017, elle est sélectionnée dans l’exposition collective du Pavillon de l’Antarctique pour la 57e Biennale de Venise.

Ses films ont été projetés dans des festivals internationaux tels que Visions du Réel, FID Marseille, ZINEBI, FEST New Directors / New Films, les Rencontres Internationales Paris / Berlin, entre autres. Son deuxième court métrage, Podesta Island, a été présenté en première mondiale au FID Marseille, où il a remporté le prix Alice Guy. s, son dernier film, a remporté le prix TËNK au festival Visions du Réel 2022.

Filmographie

– Deception Island, 2017

– Podesta Island, 2021

– Le cercle vide, 2022

Crédits & mentions

Production: Fresnoy – Studio National

Avec le support de Neuflize OBC, Thalès Alenia Space, du Centre National d’Etudes Spatiales, de l’European Space Agency, Actes Académie, Toast Agency et de la Fédération Wallonie-Bruxelles.


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