Speculum

Triptyque numérique inspiré du Jardin des délices de Jérôme Bosch, SPECULUM est un miroir du temps présent. Technologie permanente, omniprésence du branding, effondrement de l’environnement : SMACK dénonce les maux contemporains à l’aide d’animations 3D et de références habiles à la culture populaire.

SPECULUM se compose de trois panneaux – l’Eden, le Paradis et l’Enfer – et est le résultat d’un projet de trois ans initié en 2016. Dans le cadre de l’anniversaire des 500 ans de Hieronymus Bosch, le Stedelijk Museum Breda (anciennement le Musée de l’image / MOTI) a demandé à SMACK de créer une œuvre d’art d’après Le jardin des délices. Le résultat fut le Paradis, basé sur le panneau central du chef-d’œuvre de Bosch.

Alors que la luxure occupe le devant de la scène dans l’œuvre originale, le Paradis de SMACK dénonce les excès de la société du XXIe siècle. Le sexe est omniprésent, avec des rangées de cavaliers à pénis qui tournent au milieu de l’écran ; les emballages de marque polluent le paysage, tandis qu’au premier plan, un danseur de Gangnam Style cherche à obtenir l’approbation du pouce en l’air. Il s’agit d’un jardin de super egos, où chaque personnage obsédé par lui-même est enfermé dans sa propre boucle.

Avec le soutien d’ONKAOS, SMACK s’est appuyé sur le succès du Paradis pour développer les panneaux latéraux, l’Eden et l’Enfer, complétant ainsi SPECULUM en 2019. L’Eden est décrit par SMACK comme « la Silicon Valley à l’envers », une oasis de calme aux couleurs pastel qui rappelle un parc d’attractions sur le point d’ouvrir. L’enfer, quant à lui, est une projection de nos peurs les plus profondes, où hashtags et caméras de surveillance peuplent un paysage de tortures éternelles.

SPECULUM fait partie de la collection permanente de la Colección SOLO et est exposé au musée privé de la collection, Espacio SOLO, à Madrid.