Installations – Sculptures
À partir de 2017, Jeanne Susplugas réalise des sculptures de tailles variées intitulées Disco ball. Ces œuvres prennent la forme de boules à facettes représentant des molécules de substances capables d’altérer la conscience des consommateurs.
Ici, trois de ces boules à facettes sont présentés comme une seule installation, trois molécules matérialisant l’alprazolam, l’éther et le chlorophorme. Le détournement de la boule à facettes, objet séduisant évoquant l’univers festif et ses dangers, témoigne de l’intérêt de l’artiste pour les questions de dépendance. Fidèle à son approche, elle interroge également la puissance de la danse, capable à elle seule de remplacer n’importe quelle substance. Pour dompter des pensées parfois trop envahissantes, pour s’enivrer et se lâcher prise, pourquoi ne pas danser sous ces boules accueillantes et festives ?
Le travail de Jeanne Susplugas nous plonge dans un univers engagé, de l’ordre du sensible qui explore différentes formes et stratégies d’enfermement. Elle interroge les relations de l’individu à lui-même ainsi qu’à l’autre, face à un monde obsessionnel et disfonctionnel.
Avec distance, elle explore un large éventail de médiums – dessin, photographie, installation, sculpture, son, film, réalité virtuelle, verre, céramique, fil de lumière. Autant de langues qui s’enrichissent mutuellement pour créer une esthétique séduisante en apparence mais vite grinçante, voire inquiétante. Les multiples ramifications qu’elle élabore créent un corpus riche d’interprétations.
Son travail a été largement montré en France et à l’étranger. Il est présent dans de nombreuses collections publiques et privées.